mardi 23 février 2016

[Journal de Luciole 4] Stage communication animale

Stage de communication animale niveau 1
Institut IRIS
A Paris Dimanche 14 février 2016
A Rambouillet Lundi 15 février 2016

9h15 : J'entre dans une salle de classe avec les tables disposées comme dans un mini amphi, il y a déjà deux copines qui bavardent, pouffent. Pendant que le "prof" règle la télévision ou plutôt essaie de se dépatouiller avec la télévision et son ordinateur. So charmant, le retour en adolescence ! Ah ah ah.

J'ai pris soin de mettre mon téléphone en silencieux et de le ranger, alors qu'à la table d'à-côté une stagiaire l'utilise pour prendre en photo l'écran de la télévision maintenant opérationnel. Pour éviter d'avoir à noter les 3 petites phrases qui s'affichent dessus ? Sérieusement ? Bon bon.

Après quelques minutes de présentation succincte de l'intervenant et l'institut IRIS, nous faisons face à notre premier exercice :
Nous 8 (les 8 stagiaires féminines) ayant écrit le nom d'une espèce animale sur un petit papier replié ensuite, nous les tirons ensuite au hasard. Et sans regarder : "Décrivez l'animal dont vous avez tiré le nom."

Je répète, sans regarder. Là on se dit qu'il existe un sacré nombre d'espèces animales sur cette planète. Je questionne : "Mais on a un outil pour faire ça ?" "C'est maintenant." Ah oui, là forcément...

Bon, lançons-nous. Je fixe intensément le petit papier plié. Sans apparition holographique d'un quelconque indice. Je me concentre, je pense à l'animal que MOI j'ai écris... Pas dupe, je tente de penser à autre chose, mais pas moyen... Bon, je note tout de même : 4 pattes, œil jaune, fourrure. (J'avais failli écrire loup sur mon papier, avant d'écrire requin pour plus de fun)
Fin d'exercice, l'heure de la révélation : "Abeille" Huf huf. Petit soulagement quand j'entends toutes les autres stagiaires manifester de la déception ou de l'hilarité en découvrant leur propre animal.

Le débriefing de l'exercice est plus intéressant que l'exercice lui-même :
"- Alors ? Qu'est-ce qui est venu comme information ?
  • Rien à voir... Déjà j'ai mis 4 pattes
  • L'abeille a 4 pattes.
  • Non, elle en a 6.
  • Donc, elle en a 4.
  • … Au moins 4... Certes."

Épatant, non ? En fait, je n'avais pas vraiment juste, mais pas vraiment faux non plus ! Et c'est le conseil qui ressort : Ne pas s'empresser de juger faux ou mal ce qu'on arrive à choper comme infos, mais voir de quelle façon elles peuvent coller quand même, car en général, elles peuvent. Par contre, ne pas non plus s'empresser de juger super excellent ce qu'on arrive à choper comme infos, parce l'orgueil c'est mal, m'voyez. (Non ce n'est pas ce qu'il a dit, mais l'excès de confiance est mauvais)
Bon, en l'occurrence et malgré les arrangements, je reste convaincue que mon mental était resté braqué sur le loup, mais ce n'est pas ça l'important.

La bonne nouvelle :
L'intuition, celle avec laquelle je cherche à renouer donc, est là. Ici, maintenant, partout, tout le temps. A disposition de tous, humains, animaux, plantes, cailloux... Elle est accessible à tout le monde, il faut juste apprendre à la mobiliser (si nous n'avons pas de facilité particulière à le faire comme ça semble être le cas de plein de gens que j'envie un peu maintenant). Enfants, nous le faisions, doués jeunes esprits intuitifs que nous étions. Mais ça se perd en grandissant, faute au mental, à l'éducation, aux limites que l'on se crée, etc.

Le grand travail de la journée, c'est donc de calmer le mental et de laisser ressurgir cette intuition. De parvenir aussi à différencier les processus mentaux et intuitifs que nous utilisons à chaque instant, tout le temps. Déconstruire sa pensée, ralentir, retrouver les étapes, ne pas aller tout de suite à l'analyse mais rester au stade des perceptions. Utiliser nos 5 sens sans juger les informations qui arrivent, ne pas les censurer parce qu'elles sont improbables ou contradictoires, laisser venir et tout noter, rien n'est impossible.

"Comment c'est au toucher, cet animal ?" Chaque fois, j'ai quand même l'impression de devoir inventer de toute pièce une sensation, une forme, un son … Mais ça aussi c'est permis. Au pire, on invente. L'idée pour l'instant c'est de s'autoriser. Au milieu des inventions, il y a des infos sympathiques qui arrivent et qui peuvent aussi correspondre. J'ai eu une forme très ronde et du rouge, les rondeurs revenaient souvent, j'imaginais un grand dos... Bon, c'était une coccinelle, beaucoup moins grande que prévu, mais c'est rond, n'est-il pas ? (Ne pas s'extasier sur les résultats, non non.)

L'intuition est un outil de perception en soi. Toute l'information recherchée est déjà là, on l'a dit. Elle est en nous, on ne l'avait pas encore dit. Tout est relié, nous sommes reliés, l'information est dans chaque atome.

Nous avons fait plusieurs autres exercices de description d'animaux que l'on ne voyait pas encore, on s'y habitue mais les résultats ne sont toujours pas super probants, en tout cas les miens.

Nous recevons beaucoup d'autres exemples, informations délivrées en direct et pas dans le monde intuitif, des pistes, des références scientifiques... Bref, nous repartons de la journée la tête bien remplie !!

Lendemain, rendez-vous au Haras des Clairières, pas pour de la communication intuitive, mais de la communication non verbale avec les chevaux. Bon, ça ne sera pas Très nouveau pour moi.

L'ambiance est chouette dans le groupe, des personnalités bien sympathiques et marrantes, puis nous sommes toutes dans ce stage ce qui représente déjà un point commun intéressant.
La journée est glaciale, le manège couvert mais venté aussi, le club-house ne réussit pas à nous réchauffer quand on y déjeune. C'est fou ! Taper des pieds dans la sciure et s'emmitoufler dans la couverture du cheval à l'exercice juste après l'avoir déshabillé, tout ça me confirme qu'éviter les hivers pendant des années était une sacrément bonne idée.

A part ça, nous avons communiqué avec 4 chevaux, un par un lâché en liberté dans le manège donc, avec comme consigne : "Trouver une place et donner une place au cheval. Le mettre en autonomie au pas aux deux mains, puis au trot."

Sachant que j'étais la seule à pratiquer l'équitation, ça a été très intéressant de voir hésiter les autres, agir ou ne pas agir avec crainte, doutes, réactions inverses au but recherché... La formatrice de la journée leur donnait des consignes de temps en temps pour les aider mais globalement : pas. C'était assez perturbant pour moi. Effectivement il y avait un échange entre le cheval et l'humaine qui tentait de se faire comprendre. Échange de regards, en grande partie : "Ok je suis là avec toi mais que veux-tu dire par ces changements de place pas assumés et variables ?"
C'est une question d'interprétation, de foi... Le fait de décider que le cheval est là pour aider l'humanité à s'éveiller, comme le crois la formatrice. Qu'il le sait et donc que c'est bien pour les chevaux non seulement de se dégourdir les jambes au manège (en boxes sinon), mais aussi de pouvoir jouer aux devinettes avec un piéton qui n'a même pas trop idée de ce qu'on lui demande de faire et qui n'a pas non plus les indications pour le faire.

Oui, je suis restée sceptique. J'accepte l'idée : Le cheval est le miroir de nos émotions. D'ailleurs cela a bien fonctionné pour certaines stagiaires, qui se sont retrouvées saisies par la rencontre et toutes émotionnées, en bien, en mal, en questions intéressantes. La mise en œuvre par contre...

Je suis peut-être aigrie parce que lors de mon passage on m'a dit que j'étais trop dans le contrôle et pas assez dans l'échange avec le cheval. Certes... J'ai fait l'exercice dans le calme, en oubliant d'oublier que je savais le faire. En indiquant au cheval ce qu'il devait faire et en répondant à ses questions avant qu'il fasses des erreurs. Mhh. Je suis prof d'équitation. Ah ah. Bref, j'essaierai de faire moins "bloc de contrôle" à l'avenir.



Dans les réflexions intéressantes glanées au cours de la journée :

> Le cheval nous scanne à chaque instant. Il sait donc généralement mieux que nous ce que nous ressentons seconde après seconde. Il nous invite à être présent ici et maintenant.

> Être sûr de ses demandes, de la légitimité :
  • Tu peux tourner de ce côté, mais si tu ne le fais pas, c'est bien aussi.
  • Ok je ne le fais pas.

> Si le cheval n'a pas envie de faire ce que tu lui propose, c'est que tu n'en as pas assez envie. Il faut être clair et enthousiasmant.

Conclusion personnelle : Un maximum d'informations le premier jour ! Et une méthode d'entraînement assez précise pour mieux percevoir, rester dans les sensations et moins juger et analyser. Mais c'est resté très global, pas de pratique de cas précis. Ok on part de loin, mais c'est dommage.
Deuxième jour plutôt inutile sans les observations des autres participantes. Je sais que ce n'est pas de cette façon là que je proposerai ce genre de prestations aux gens, en tout cas. (Contente d'avoir fait des photos de chaque participante avec les chevaux, ça leur a fait plaisir de les recevoir ensuite)

Pas de regret, mais bien heureuse d'avoir également réservé un stage avec Arianne ! Et je n'irai pas faire le niveau 2 proposé par IRIS. 

Cette semaine je suis dans la campagne proche d’Angoulême, dans une charmante maison avec poules et potager :) Stage de Ttouch (méthode Tellington) avec Danielle Dibbens. Pour 4 jours, et déjà de bonnes sensations aujourd'hui avec les deux chevaux et les différents travaux à pied et tactiles, et une philosophie du bien-être qui me plaît beaucoup. A suivre ^^  

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