Stage de communication animale niveau 1
Institut IRIS
A Paris Dimanche 14 février 2016
A Rambouillet Lundi 15 février 2016
9h15 : J'entre dans une salle de
classe avec les tables disposées comme dans un mini amphi, il y a
déjà deux copines qui bavardent, pouffent. Pendant que le "prof"
règle la télévision ou plutôt essaie de se dépatouiller avec la
télévision et son ordinateur. So charmant, le retour en
adolescence ! Ah ah ah.
J'ai pris soin de mettre mon téléphone
en silencieux et de le ranger, alors qu'à la table d'à-côté une
stagiaire l'utilise pour prendre en photo l'écran de la télévision
maintenant opérationnel. Pour éviter d'avoir à noter les 3 petites
phrases qui s'affichent dessus ? Sérieusement ? Bon bon.
Après quelques minutes de présentation
succincte de l'intervenant et l'institut IRIS, nous faisons face à
notre premier exercice :
Nous 8 (les 8 stagiaires féminines)
ayant écrit le nom d'une espèce animale sur un petit papier replié
ensuite, nous les tirons ensuite au hasard. Et sans regarder :
"Décrivez l'animal dont vous avez tiré le nom."
Je répète, sans regarder. Là on se
dit qu'il existe un sacré nombre d'espèces animales sur cette
planète. Je questionne : "Mais on a un outil pour faire
ça ?" "C'est maintenant." Ah oui, là
forcément...
Bon, lançons-nous. Je fixe intensément
le petit papier plié. Sans apparition holographique d'un quelconque
indice. Je me concentre, je pense à l'animal que MOI j'ai écris...
Pas dupe, je tente de penser à autre chose, mais pas moyen... Bon,
je note tout de même : 4 pattes, œil jaune, fourrure. (J'avais
failli écrire loup sur mon papier, avant d'écrire requin pour plus
de fun)
Fin d'exercice, l'heure de la
révélation : "Abeille" Huf huf. Petit soulagement
quand j'entends toutes les autres stagiaires manifester de la
déception ou de l'hilarité en découvrant leur propre animal.
Le débriefing de l'exercice est plus
intéressant que l'exercice lui-même :
"- Alors ? Qu'est-ce qui est
venu comme information ?
- Rien à voir... Déjà j'ai mis 4 pattes
- L'abeille a 4 pattes.
- Non, elle en a 6.
- Donc, elle en a 4.
- … Au moins 4... Certes."
Épatant, non ? En fait, je
n'avais pas vraiment juste, mais pas vraiment faux non plus ! Et
c'est le conseil qui ressort : Ne pas s'empresser de juger faux
ou mal ce qu'on arrive à choper comme infos, mais voir de quelle
façon elles peuvent coller quand même, car en général, elles
peuvent. Par contre, ne pas non plus s'empresser de juger super
excellent ce qu'on arrive à choper comme infos, parce l'orgueil
c'est mal, m'voyez. (Non ce n'est pas ce qu'il a dit, mais l'excès
de confiance est mauvais)
Bon, en l'occurrence et malgré les
arrangements, je reste convaincue que mon mental était resté braqué
sur le loup, mais ce n'est pas ça l'important.
La bonne nouvelle :
L'intuition, celle avec laquelle je
cherche à renouer donc, est là. Ici, maintenant, partout, tout le
temps. A disposition de tous, humains, animaux, plantes, cailloux...
Elle est accessible à tout le monde, il faut juste apprendre à la
mobiliser (si nous n'avons pas de facilité particulière à le faire
comme ça semble être le cas de plein de gens que j'envie un peu
maintenant). Enfants, nous le faisions, doués jeunes esprits
intuitifs que nous étions. Mais ça se perd en grandissant, faute au
mental, à l'éducation, aux limites que l'on se crée, etc.
Le grand travail de la journée, c'est
donc de calmer le mental et de laisser ressurgir cette intuition. De
parvenir aussi à différencier les processus mentaux et intuitifs
que nous utilisons à chaque instant, tout le temps. Déconstruire sa
pensée, ralentir, retrouver les étapes, ne pas aller tout de suite
à l'analyse mais rester au stade des perceptions. Utiliser nos 5
sens sans juger les informations qui arrivent, ne pas les censurer
parce qu'elles sont improbables ou contradictoires, laisser venir et
tout noter, rien n'est impossible.
"Comment c'est au toucher, cet
animal ?" Chaque fois, j'ai quand même l'impression de
devoir inventer de toute pièce une sensation, une forme, un son …
Mais ça aussi c'est permis. Au pire, on invente. L'idée pour
l'instant c'est de s'autoriser. Au milieu des inventions, il y a des
infos sympathiques qui arrivent et qui peuvent aussi correspondre.
J'ai eu une forme très ronde et du rouge, les rondeurs revenaient
souvent, j'imaginais un grand dos... Bon, c'était une coccinelle,
beaucoup moins grande que prévu, mais c'est rond, n'est-il pas ?
(Ne pas s'extasier sur les résultats, non non.)
L'intuition est un outil de perception
en soi. Toute l'information recherchée est déjà là, on l'a dit.
Elle est en nous, on ne l'avait pas encore dit. Tout est relié, nous
sommes reliés, l'information est dans chaque atome.
Nous avons fait plusieurs autres
exercices de description d'animaux que l'on ne voyait pas encore, on
s'y habitue mais les résultats ne sont toujours pas super probants,
en tout cas les miens.
Nous recevons beaucoup d'autres
exemples, informations délivrées en direct et pas dans le monde
intuitif, des pistes, des références scientifiques... Bref, nous
repartons de la journée la tête bien remplie !!
Lendemain, rendez-vous au Haras des
Clairières, pas pour de la communication intuitive, mais de la
communication non verbale avec les chevaux. Bon, ça ne sera pas Très
nouveau pour moi.
L'ambiance est chouette dans le groupe,
des personnalités bien sympathiques et marrantes, puis nous sommes
toutes dans ce stage ce qui représente déjà un point commun
intéressant.
La journée est glaciale, le manège
couvert mais venté aussi, le club-house ne réussit pas à nous
réchauffer quand on y déjeune. C'est fou ! Taper des pieds
dans la sciure et s'emmitoufler dans la couverture du cheval à
l'exercice juste après l'avoir déshabillé, tout ça me confirme
qu'éviter les hivers pendant des années était une sacrément bonne
idée.
A part ça, nous avons communiqué avec
4 chevaux, un par un lâché en liberté dans le manège donc, avec
comme consigne : "Trouver une place et donner une place au
cheval. Le mettre en autonomie au pas aux deux mains, puis au trot."
Sachant que j'étais la seule à
pratiquer l'équitation, ça a été très intéressant de voir
hésiter les autres, agir ou ne pas agir avec crainte, doutes,
réactions inverses au but recherché... La formatrice de la journée
leur donnait des consignes de temps en temps pour les aider mais
globalement : pas. C'était assez perturbant pour moi.
Effectivement il y avait un échange entre le cheval et l'humaine qui
tentait de se faire comprendre. Échange de regards, en grande
partie : "Ok je suis là avec toi mais que veux-tu dire
par ces changements de place pas assumés et variables ?"
C'est une question d'interprétation,
de foi... Le fait de décider que le cheval est là pour aider
l'humanité à s'éveiller, comme le crois la formatrice. Qu'il le
sait et donc que c'est bien pour les chevaux non seulement de se
dégourdir les jambes au manège (en boxes sinon), mais aussi de
pouvoir jouer aux devinettes avec un piéton qui n'a même pas trop
idée de ce qu'on lui demande de faire et qui n'a pas non plus les
indications pour le faire.
Oui, je suis restée sceptique.
J'accepte l'idée : Le cheval est le miroir de nos émotions.
D'ailleurs cela a bien fonctionné pour certaines stagiaires, qui se
sont retrouvées saisies par la rencontre et toutes émotionnées, en
bien, en mal, en questions intéressantes. La mise en œuvre par
contre...
Je suis peut-être aigrie parce que
lors de mon passage on m'a dit que j'étais trop dans le contrôle et
pas assez dans l'échange avec le cheval. Certes... J'ai fait
l'exercice dans le calme, en oubliant d'oublier que je savais le
faire. En indiquant au cheval ce qu'il devait faire et en répondant
à ses questions avant qu'il fasses des erreurs. Mhh. Je suis prof
d'équitation. Ah ah. Bref, j'essaierai de faire moins "bloc de
contrôle" à l'avenir.
Dans les réflexions intéressantes
glanées au cours de la journée :
> Le cheval nous scanne à chaque
instant. Il sait donc généralement mieux que nous ce que nous
ressentons seconde après seconde. Il nous invite à être présent
ici et maintenant.
> Être sûr de ses demandes, de la
légitimité :
- Tu peux tourner de ce côté, mais si tu ne le fais pas, c'est bien aussi.
- Ok je ne le fais pas.
> Si le cheval n'a pas envie de
faire ce que tu lui propose, c'est que tu n'en as pas assez envie. Il
faut être clair et enthousiasmant.
Conclusion personnelle : Un
maximum d'informations le premier jour ! Et une méthode
d'entraînement assez précise pour mieux percevoir, rester dans les sensations et moins juger et
analyser. Mais c'est resté très global, pas de pratique de cas
précis. Ok on part de loin, mais c'est dommage.
Deuxième jour plutôt inutile sans les
observations des autres participantes. Je sais que ce n'est pas de
cette façon là que je proposerai ce genre de prestations aux gens,
en tout cas. (Contente d'avoir fait des photos de chaque participante avec les chevaux, ça leur a fait plaisir de les recevoir ensuite)
Pas de regret, mais bien heureuse
d'avoir également réservé un stage avec Arianne ! Et je
n'irai pas faire le niveau 2 proposé par IRIS.
Cette semaine je suis dans la campagne
proche d’Angoulême, dans une charmante maison avec poules et
potager :) Stage de Ttouch (méthode Tellington) avec Danielle
Dibbens. Pour 4 jours, et déjà de bonnes sensations aujourd'hui
avec les deux chevaux et les différents travaux à pied et tactiles,
et une philosophie du bien-être qui me plaît beaucoup. A suivre ^^
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