samedi 5 décembre 2015

Journal de Calypso [19]

En forme de vidéo cette fois :)

Je suis contente des départs au galop, j'en ai eu un seul à faux sur une 15zaine de demandes réussies.

Bon par contre à la vision de la vidéo, je le trouve vraiment trop "perché". Pourtant je n'ai pas les rênes franchement tendues encore, sauf au pas de temps en temps.

Donc il va falloir que je cherche la descente d'encolure. Maintenant que je suis certaine qu'il ne va plus foncer dans une barrière de temps en temps ! (Enfin certaine. Disons qu'il ne le fait plus, normalement)


jeudi 3 décembre 2015

Journal de Luciole [1]

03 Décembre 2015 : 

Hé, on est en décembre ! Ah ah ! Ça veut dire que je n'ai plus besoin de cliquer pour changer de mois pour voir le jour des vacances. Non, ce ne sont pas des vacances, c'est la fin d'un contrat dans une super structure, et le début d'un parcours encore à inventer mais plein de promesses ! Je m'en réjouis d'avance. 

Il arrive qu'on me demande "tu sais déjà quelles formations tu va suivre ?" voire "C'est bon tu es inscrite ?"
Et là je réponds pleins de trucs, pour faire genre c'est bien engagé, et noyer le poisson. Parce que techniquement, je ne me suis encore inscrite à rien, presque. 

Le presque c'est ça : 




Il y a encore trois ou quatre ans, j'aurai regardé avec condescendance le stage si on m'en avait parlé, avec une réflexion comme : "c'est mignon ! Si je n'avais pas une vie rationnelle à mener et si j'avais des lingots d'or à dépenser j'aimerai bien aller à ce genre de récréations !" 
Ce n'est pas du tout une idée prévue de longue date ce stage, je ne connaissais pas l'institut Iris. Mais en faisant mes premières recherches en octobre je suis tombée là-dessus alors pourquoi pas ? D'autant que l'inscription était rapide et facile, en ligne. (Toujours mieux, les choses rapides et faciles). 




Techniquement, après atterrissage à Paris munie de mes valises et de N°2 (c'est le chat), je prends le train pour Lyon et je me réinstalle dans l'appartement familial, dans ma fidèle chambre d'il y a plusieurs années qui n'a pas été reconvertie en dressing, en piste de bowling ni en piscine. Ensuite, je bougerais "un peu partout". 

Alors, quelles sont les idées prévues de longue date ?? 

1) Passer du temps avec Anne-Sophie Grosset , et préparer le Brevet Fédéral d'Equitation Ethologique degré 1. 
Examen qui se passe au Haras de la Cense. Ils organisent aussi des formations là-haut, (je dis là-haut parce que mon QG sera à Lyon :p ) mais je n'ai pas encore tout étudié. 
Et dans l'absolu, j'aimerai aussi me diriger vers le BFEE 2, mais ça c'est pour plus tard ! 

2) Me former en communication intuitive, donc notamment par le stage IRIS, mais ce n'est pas par eux que je pensais passer. 
Le truc de la communication intuitive, c'est que ce n'est ni très répandu (ni connu, ni même possible selon la plupart des gens, ah ah) et donc les dates et les personnes qui proposent des formations sont déjà très occupées ! 
Mais j'essaierai de contacter Ariane Troubat, (ré-essaierai en fait), ainsi que Geneviève Pelletier, et d'autres selon mes recherches... 

Vous avez joué à vous choisir des pouvoirs magiques quand vous étiez petits ? Moi oui, et "parler avec les animaux" revenait assez souvent... Même si c'était "voler" le preum's (et j'ai pu aussi, vive le parapente)
En fait, c'est possible :) Et bien sûr il y a des gens qui ont un genre de "don" (pfff, les tricheurs !) mais d'après eux, tout le monde peut y arriver ! Moi j'y arriverai en tout cas. Yeah ! 

3) Je veux aller m'initier comme il faut à la méthode Tellington avec Danielle Dibbens. J'ai découvert la méthode Tellington par "Au galop vers la liberté" (Pignon/Delgado), puis par un livre bien fichu comme tout "Méthode Tellington". Et je suis enthousiasmée par ce que j'en ai lu ! 
C'est très complet, je dirai même SUR-Complet, par rapport à mon équitation actuelle. Une alliance entre massages très personnalisés et adaptables, travail à pied, travail sur la perception de son corps par le cheval, et travail monté "en pleine conscience". 
Danielle m'a déjà gentiment répondu et j'attends d'être en métropole pour reprendre contact avec elle et aller la voir :) 

4) J'ai d'autres méthodes à découvrir et / ou explorer à fond (à fond... ah ah, bon en plongeant dedans alors !) et / ou à pratiquer. Comme la méthode Alexander, la méthode Sally Swift, la méthode Parelli, la Cense (cela va sans dire, voir lien plus haut) and carrément pleins d'autres dont je ne connais pas encore l'existence, ah ah ! 

5) Regarder et extirper pleins d'infos d'une centaine de pages / blogs / forums / fb pages, que j'ai mis en favoris au fur et à mesure depuis 3 ans sans pouvoir aller les visiter correctement par manque de temps et d'internet. 

6) Je souhaite rencontrer tout plein de gens qui m'inspirent à distance depuis longtemps, certains qui font des spectacles, d'autres qui gèrent des écuries complètement inspirantes, des écuyers dont les réflexions marquent et changent les perceptions qui en ont parfois bien besoin, etc. 

Mes armes : 
> L'envie, l'émerveillement, la persévérance, la certitude d'aller dans la bonne direction (avec délectation) 
> Internet *__* (ici je n'y ai accès qu'au boulot et ne "squatte" pas) 
> La remise en question, avec de supers questions, ah ah ! 

Pour ce qui est de savoir pragmatiquement QUAND j'en terminerai avec tout ça, et quelle forme prendra mon prochain travail : Je ne SAIS PAS. 
Actuellement, je songe bien à me déclarer monitrice indépendante

En fait, je me vois bien avec un poney et un cheval, et un camion 2 places confortable pour les trimbaler. Comme ça j'irai de porte en porte proposer des cours particuliers, même à ceux qui n'ont pas de chevaux !




 Parce que le gros point négatif d'être prof "particulière", c'est que je ne pourrai faire monter que ceux qui ont un cheval ! 
Puis les personnes qui n'ont PAS de cheval ou de poney mais qui les aiment, je connais bien, j'en suis une. Et j'en côtoie un sacré paquet. 
Well, c'est un projet très très très vague et diffus pour l'instant. Et probablement irréalisable (mais déjà, si j'achète un double-poney, au lieu d'un cheval et un poney, hop, de deux équidés un équidé ! ah ah) 

Voilà voilà, vous en savez autant que moi sur ma vie future ! 

Ah, important aussi surtout pour ceux qui aiment lire, j'essaierai de partager au maximum les choses intéressantes, formations, rencontres, réflexions révolutionnaires, etc... Sur ce blog pour l'instant. (vu que j'aurai internet même la nuit ! Muahahaha !) 

samedi 28 novembre 2015

Journal de Calypso [18]

26 novembre :

(ah ah, on arrive aux séances que j'ai noté à chaud, et donc hourra pour les lecteurs qui aiment lire beaucoup parce que j'ai fait un pavé pour le 27 novembre ! ^^ Enjoy !) 

Une première, je compte longer Joli Coeur dans la carrière de dressage. Les dernières fois que nous avons travaillé à pied dans cette carrière, c'était en longues rênes, et pas forcément très concluant. J'avais fini par de la manipulation proche, mener et reculer.

Je mets le filet, entre dans la carrière et lâche d'abord Calypso pour fermer la porte tranquillement et aussi parce que l'arrosage est allumé vers l'entrée, hors nous n'avons pas encore fait les présentations avec ça. Comme je m'en doutais, quand les gouttes arrivent dans les parages, le cheval n'apprécie pas du tout et s'enfuit rapidement de la zone dangereuse. Je le laisse 5 minutes tranquille puis vais accrocher la longe au mors.

J'aime bien faire une boucle avec la longe qui passe dans l'anneau du mors et dans la muserolle. Ça réduit les risques de brusquer la bouche du cheval, puisque la pression est répartie et limitée par la muserolle. Bon là je ne peux pas le faire, le mousqueton de ma longe ne passe pas dans l'anneau du mors. J'attache donc simplement le mousqueton à l'anneau gauche, c'est un mors aiguille en résine. Le mors à aiguille est votre meilleur ami quand il s'agit de longe, et de travail à pied globalement.

Je me demande un instant de quel côté de la carrière je dois travailler... En fait par quel côté de la carrière sera le plus attiré Calypso : Le côté porte, donc côté sortie ? Ou bien le fond, avec le gros argument des juments dans les paddocks voisins ?

En fait au début je vais de l'un à l'autre, cercle, marcher droit, cercle. Je m'attends à des contre-incurvations suivies de départs sauvages, mais les quelques fois où il essaie je parviens à résister assez pour rester maître de la direction globale.
Je m'installe plutôt côté porte, parce qu'elle ne l'intéresse pas du tout. Sans chercher à prédire le futur proche, je demande le trot : Tout va bien, Calypso tourne pas mal du tout, assez concentré.
Le temps de constater ça et de faire quelques tours, je demande un arrêt bien réalisé puis change de main.

Enfin j'essaie. Le temps de lui demander de partir à main droite, de sentir le coup de tête vers l'extérieur, et le voilà partit au galop vers le fond de la carrière. Merveilleux, sans être trop surprenant. Je vais le chercher, le ramène, me place, demande de marcher à droite, en essayant d'être prête à réagir et assez proche pour qu'il ai moins de marge de manœuvre : résultat, je suis prête, il a moins de marge de manœuvre, mais il a aussi incomparablement plus de force que moi. On essaie d'oublier parfois ce détail, jusqu'à ce qu'il s'en serve pour de bon, et là, mes rêves de le retenir même en agissant à temps se sentent bien ridicules.

On se rejoue la même situation encore 4 ou 5 fois, et je peux vous dire que ça semble beaucoup, quand on est au bout de la longe. Ah ah !
Je réfléchis, tout en marchant d'un côté à l'autre de la carrière pour aller chercher mon cheval qui se trouve toujours mieux à brouter l'herbe de bord de carrière qu'à faire des cercles.
J'essaie de rester Encore Plus Proche, limite travail la main près du mors, mais alors je n'arrive pas à déclencher l'impulsion, ou bien ça marche mais comme je tiens à mon idée de la journée à savoir : faire un cercle, je redonne un peu de distance, et c'est repartit pour un début de ski-nautique suivi d'une ouverture de doigts qui tiennent à leur vie. (Aucune blessure ni brûlure, vive les gants, et je ne cherche pas à rester ABSOLUMENT accrochée à la longe, de toute façon je n'y parviendrai pas.)

J'essaie aussi de faire le cercle plus du côté attirant, vers les paddocks donc, sauf que d'un coup c'est l'endroit d'où l'on vient qui semble l'attirer irrésistiblement.

Ok Ok, je manque d'idées. De muscles aussi, mais surtout d'idées. Donc, pour le principe je lui refais faire un mini cercle au pas main droite en tenant pratiquement le mors et à allure super lente, et dès que j'obtiens de quoi satisfaire mon principe, je repasse main gauche.

Y a pas à dire, ça semble facile, à main gauche. Pas, trot, galop, arrêts... Je n'insiste pas longtemps après la vérification. On fait une pause, puis je passe dans la grande carrière, direction le bidet. (Non, je ne pars pas LONGER dans la grande carrière, bande de fous!)
Je n'ai jamais encore proposé à Calypso de marcher dans le bidet (grand bac bleu peu profond qui sers de sous-bassement dans les concours d'obstacle), exercice que tous les chevaux du club connaissent bien maintenant.

Le faire passer dans le bidet ? Complètement plus facile que le longer. Et complètement plus facile que de passer du trottoir à la route, aussi. Ah ah ah. Bref, au moins ça donne une note positive à la fin de cette séance mitigée.




27 novembre :

Munie de toute ma certitude de combat : "Je m'en fous parce que je vais y arriver", je repars pour une séance de longe avec Joli Coeur.

Ce qui est sympathique quand quelque chose se passe mal la veille, c'est que je cogite involontairement pendant plusieurs heures après, même si volontairement, je n'ai trouvé aucune idée lumineuse. "Qu'est-ce que je pourrai faire pour qu'il ne m'arrache plus la longe à main droite ?"


Solution 1 : Enrêner. Si je l'empêche de faire sa traction en contre-incurvation je devrai parvenir à le garder main droite ?
Anti-Solution 1 : je n'ai pas envie d'enrêner. Il pourrait se braquer contre l'enrênement et se faire mal. Il pourra quand même démarrer s'il le veut vraiment même en incurvation/torsion.

Solution 2 : Retour au rond de longe
Anti-Solution 2 : Ça lui enlève la possibilité de me "semer", mais je réagirai par déplacement en cas de traction, et ça ne réglera pas la situation dans un plus grand espace. Ah, et le rond de longe est occupé de toute façon.

Solution 3 : Revoir les flexions à l'arrêt, la cession au licol sans chercher à longer pour l'instant.
Anti-Solution 3 : Je ne suis pas sûre d'y parvenir dans la carrière, pour l'avoir déjà tenté, les réactions seront les mêmes et donc le problème reste entier.

Finalement, je débarque au club sans être bien sûre de ce que je vais faire. Le temps de faire une heure d'équithérapie avec un groupe régulier, j'ai eu d'autres idées.

Solution 4 : Créer une barrière de barres d'obstacles, faire une sorte de mini-carrière dans la carrière.
Anti-Solution 4 : Il peut sauter, avec succès ou pas. S'il y arrive il pourra y penser pour les barrières non-temporaires. S'il se rate, il peut se faire mal.

Solution 5 : Modifier ma façon d'attacher la longe.
Anti-Solution 5 : Pas vraiment anti, mais j'ai du mal à croire que l'une des façons possibles soit suffisamment efficace pour l'empêcher de me faire faire du ski nautique...

15h30 : Je vais chercher Calypso dans son paddock, le panse.
Détail cool : je lui demande les deux antérieurs du même côté, donc il me donne et me laisse curer l'antérieur droit tenu par dessous son ventre. C'est la première fois que je lui demande ça, et il le fait bien tout de suite. Il a toujours tendance à faire un pas en avant la première fois que je lui demande une jambe, mais il finit par donner et cherche beaucoup moins à reprendre violemment.

Avant de lui passer le filet, je vais finalement mettre en place ma solution 4, j'installe une ligne de 5 barres à 1m qui barrent la largeur de la carrière de dressage, me laissant un rectangle de 20m par 30m environ. 1Mètre de haut pour les barres parce que c'est la hauteur des cubes blancs, et aussi parce que tout m'incite à croire qu'il n'essaiera pas de sauter cette hauteur là.

Ensuite Calypso met le mors plutôt facilement, cette prise d'embouchure s'améliore un peu à chaque fois sans que j'utilise de friandises, c'est chouette. J'enlève la muserolle que j'avais mis la veille, dans l'idée qu'elle ne m'avait sauvée en rien, que le mors aiguille joue bien son rôle, et que le cheval aura peut-être moins envie de se défendre des actions de longe s'il ne la sent pas. (Sait-on jamais).

Nous voilà partis pour la carrière. Puis nous entrons dans la mini-carrière, je remonte la barre mise à terre pour reconstituer ma belle barrière.

Je ne suis absolument pas sûre du résultat, allons donc tester et voir ce que ça donne.

Je commence main gauche tranquillement, comme la veille Calypso réagit bien à cette main, je lui demande quelques transitions entre l'arrêt le pas et le trot, sans soucis. La longe est accrochée par le mousqueton à l'anneau gauche du mors, tout simplement. Il est léger au bout de la longe, ne cherche ni à s'échapper à l'extérieur ni à envahir l'intérieur du cercle. J'ai de supers arrêts au "Woho Oh !" et de bonnes transitions au pas au "Maaaarcher". C'est nouveau parce que je n'avais pas encore réussi à différencier assez les transitions descendantes. C'est chouette !

Je récompense bien, respire un bon coup, et change la longe de côté. Mousqueton à l'anneau droit, comme de l'autre côté. Je demande le pas, Calypso marche mais beaucoup plus proche de moi dans le départ qu'à l'autre main.
Dilemme, si je demande la distance comme je le ferai avec un autre cheval, il risque de partir (ce que toutes les solutions évoquées cherchent à empêcher), et je m'étais justement dit que la logique voudrait travailler plus proche de lui. Mais bon, je ne peux pas le laisser faire un cercle de 10cm qui passe par mes orteils non plus. Résultat : Je lui demande de se décaler sur un cercle un peu plus grand, mais avec le plus de démagogie possible. Ah ah.

Bon, ça dure un quart de petit cercle au pas, puis voilà le mouvement de tête caractéristique, je tente comme chaque fois de le contrer par une pression au bon moment, mais le bon moment m'échappe, et Joli Coeur s'en va, démarrant au galop après avoir braqué l'encolure à gauche. Je n'ai plus qu'à observer son attitude avec la méga ligne d'obstacles : YOUPI il la longe, ma barrière a fait effet ! Du coup il fait le tour de notre rectangle et va brouter dans le coin herbeux. Je le récupère.
Redemande le cercle au pas, main droite. Je ne sais plus si nous tenons la même distance, mais c'est court, avant qu'il reprenne la longe et reparte faire un tour. Grmmmm.

Je le reprends, la bonne nouvelle c'est qu'il se laisse rattraper sans aucune appréhension, vu que je suis calme. Je suis un peu énervée, mais calme ! Combats mon énervement.
Même joueur joue encore, j'envoie puis perd Calypso encore 2 ou 3 fois, je ne sais plus. Il arrive un peu plus dans l'axe des obstacles parfois, mais tourne avant, ne fait toujours pas mine de sauter. Une des fois quand il va plonger le nez dans l'herbe de son coin favori, je l'en empêche en mettant de la pression derrière lui et en lui montrant une autre direction, avant d'avoir pris la longe. Juste pour qu'il ne gagne pas si facilement son confort "Mc Donald". Il repart donc vexé, et cette fois va bousculer un bout de ma barrière, qui s'effondre ! Mais comme l'effondrement l'impressionne, il repart dans notre rectangle et m'observe de loin relever le chandelier et replacer la barre.

Je respire. Je suis calme, mais je sens un léger désespoir poindre. Il n'y a aucune raison pour qu'il ne continue pas pendant 1 heure à m'arracher la longe, (enfin, à tirer la longe... je lâche après quelques tentative de contre-demi-tours jamais assez efficaces), voire pendant des jours, voire pendant toute sa vie. Oui, le léger désespoir aime bien exagérer comme ça, il veut faire son effet. Me parlant toute seule en allant chercher la longe : "Non mais ça va finir par changer, avec un peu de chance parce qu'il va fatiguer, et puis par la répétition, Elodie, l'obstination vaincra."

Ceci dit, reprenant courage et souffle près du cheval, je me dis qu'on peut aussi tenter la solution 5 hein ? Après tout qu'est-ce-qu'on risque ? Si je peux inclure l'anneau gauche du mors avec lequel Calypso semble moins en conflit que le droit dans l'action de la longe, ça aidera peut-être ? Donc, je décide de passer la longe en gourmette, mousqueton attaché à l'anneau gauche du mors, puis longe passant dans l'anneau droit pour venir finir dans ma main gantée.
Pendant la manipulation, je tilte également qu'à chaque échapade réussie, Joli Coeur vise toujours le même coin, où il s'arrête si je le laisse faire. Le coin herbeux, donc. ET SI, je plaçais le centre de mon cercle (moi donc) proche de ce coin ? Il cherche à fuir ici, si nous sommes déjà ici, il sera bien dérouté ! Ah ah ah. Enfin ptêtre. En tout cas, ça se tente aussi.

Voilà ma combinaison magique donc : Toujours la ligne d'obstacle pour réduire l'espace, attache de la longe en gourmette, et me réapproprier sa zone favorite de fuite.

Le changement fut assez radical. (Et le soulagement aussi : ça y est, j'ai quelque chose!)
Calypso a encore essayé et presque réussi quelques tractions, je me suis retrouvée en bout de longe deux fois, mais l'effet gourmette de la longe lui a rendu ça bien moins confortable. Alors que toutes les fois précédentes il n'avait AUCUN soupçon d'hésitation dans son échappée, maintenant il marque le coup à mes contres. Bref, encore une dizaines de tentatives de demi-tours je pense, avec pour la première fois mes actions qui parviennent à le stopper avant, je le renvoie aussitôt sur l'exercice en cours (pas, trot). Je l'ai, mon tour au pas, et j'ai des tours au trot !

Je demande un arrêt, il me le fait bien droit sans changer d'axe, départ au pas à la suite, très bien, transition trot-pas-arrêt... Magnifique ! J'ai la voix qui s'envole en lui balançant des compliments.

PAUSE. Je détache la longe, nous partons brouter. Enfin, il broute, je pose mes fesses dans l'herbe.

Ensuite nous repassons à main gauche, d'une part pour décompresser, d'autre part pour travailler les départs au galop. Monté, à moins qu'il ai Envie de galoper, j'ai du mal à le faire partir malgré différentes façons tentées, malgré le code vocal. Je me suis rendue compte qu'il partait très bien dans le rond de longe quand je mime le petit pas de galop moi-même, mais du coup je voudrai augmenter la réponse à la voix seule.

Ça fonctionne pas mal, c'est un peu mous comme départs mais on est dans une séance éprouvante à plusieurs niveaux donc je ne me formalise pas, mais ne le laisse pas ignorer le code vocal trop longtemps non plus. Le claquement de la cordelette au sol derrière lui suffit, pas besoin de le toucher, c'est déjà bien. Il me fait quelques jolis tours, je lance "Wohoo Oh !" et gagne un bon arrêt progressif avec un équilibre pas mal du tout. Classe.

RE PAUSE. Longe détachée, herbe, inspiration, expiration, etc.

Je me demande : Laisser là-dessus ? J'aimerai bien rejouer à main droite, pour pousser l'acceptation obtenue, et avoir un début plus fluide qu'en entame et en milieu de séance. Et si je tente à main droite, est-ce que je tente le galop ? Ça me semble trop ambitieux, mieux vaut assurer aux allures lentes. Mais, Calypso n'est pas du genre à chauffer, et surtout maintenant qu'il a cédé au trot, le galop me ferait un SUPER moyen d'évaluer le changement...

J'entends les premiers cavaliers des cours du soir arriver, si je refais quelque chose c'est maintenant. Allons pour la main droite. Je replace ma longe en gourmette, me place, demande le pas, le cheval entame son cercle et l'élargit assez facilement quand je le lui demande. Bien. Départ au trot, je me prépare à contrer au moins une ou deux tentatives, mais voyant cela Calypso ne les tente pas, me donnant même une seconde ou deux d'incurvation à droite ! Si je l'ai rêvé, ça compte.
Je respire et espère, demande le galop. Départ tranquille, pas de mauvaise surprise, un tour se passe sans que la félicité du moment ne soit détruite subitement. "Trooootter", transition moelleuse et il garde le trot. Arrêt, beaucoup de récompenses vocales et un bout de pomme. Dernier effort commun, en place, départ au trot, galop : "Attention ne pas se relâcher, être prête au moment où il repensera à son côté rebelle !" me dis-je. Malgré tout, je me relâche un peu et Calypso termine sur plusieurs grands cercles calmes au galop à droite, puis un Pas – Galop – Pas – Arrêt de toute beauté.

Cette fois j'enlève carrément le filet, donne le dernier bout de pomme et le laisse vaquer à ses occupations pendant que je vais ranger ma barrière de barres.

Prochaines étapes :
  • Mettre la barrière plus loin, redonner de l'espace jusqu'à l'idéal : longer dans la carrière sans mini-carrière.
  • Pouvoir accrocher la longe sur l'anneau droit seulement, comme à gauche
  • Passer des barres par terre au pas surtout pour améliorer l'allure, traînante.
  • Continuer à faire des transitions "complexes", arrêt/trot, pas/galop, etc en privilégiant la voix pour aider à la monte.

Réflexion gratuite :
C'est quand même étrange cette différence main gauche facile et main droite catastrophique. (Ex-catastrophique j'espère) Surtout que je ne le ressens pas tant que ça en selle. Je ne distingue pas de problème de locomotion qui pourrai expliquer qu'il soit plus à l'aise à gauche. Une habitude alors d'être manipulé de ce côté et donc la méfiance de devoir me surveiller de l'oeil droit ? Possibilité.
Du coup, je suis contente de l'avancée pragmatique, Calypso a fait des cercles à main droite, mais pas franchement avec toute sa bonne volonté, et j'ai biaisé pour y parvenir, sans l'avoir forcément convaincu que c'est super cool de faire des cercles à main droite. Au moins, nous savons tous deux qu'il est capable de le faire, et que c'est mieux que de continuer à batailler. ("toute la semaine, plusieurs mois, toute sa vie !" laisse tomber, désespoir, t'avais tort).


Journal de Calypso [17]

Mi novembre :

Thème de la séance : mener au coude au rond de longe en licol. 
Le pas se passe bien, mais je ne gère pas l'excitation au trot  (ou mal) : Je retrouve un peu les mêmes comportements qu'avec Plaisir, et ça me fait penser que c'est MOI qui ai un soucis dans mes demandes avec cet exercice là... Je note, je note. 

J'avais commencé par attacher une longe au licol, mais trop de réactions d'opposition, ma solution de confort : virer la longe. Quand le geste sera accepté sans longe (en liberté donc), il le sera mieux avec.

Comme d'habitude, j'ai de meilleurs moments en liberté qu'en longe, notamment des rameners sympas vu qu'on les a jamais trop appris, là j'admets le côté naturel du "jeu". Chouette.

Longtemps à essayer de capter l'attention et la garder. Dosage de gestes. 
J'ai à lutter comme d'habitude contre des déconcentrations diverses, chevaux qui rentrent au box, foin qui passe dans l'autre sens direction les poneys, l'herbe, les chiens... "CA LY PSO !" quand il me préfère l'extérieur, la tête revient "Merci !". 
J'ai finalement du trot plutôt régulier mais pas encore proche, et le cheval réagis toujours un peu trot et trop vite à mes gestes, surtout qu'il y en a que j'espère anodins et non suivis d'une réponse...

Réflexion : c'est normal, puisque depuis le début de notre travail je lui demande justement de réagir à chacun de mes mouvements et de mes changements de posture. Il interprète comme je lui ai appris à le faire. Ok, maintenant apprendre à jouer avec les intentions Elodie !

A la fin, passage de la brouette de granulés : alors là c'est foutu... Je veux terminer sur un ramener, mais chaque fois qu'il tourne vers moi, c'est pour me snober. (il vient, bien en face, puis tranquillement continue et passe à côté de moi au lieu de s'arrêter) Refaire 15 fois en essayant de réagir pas à pas et en lenteur, Dur ! Je profite d'un presque très bien pour stopper là.

Mi-novembre : 

Monté en licol dans la carrière de dressage, dur dur ! Concentration en vadrouille. 
Il veut brouter et draguer, surtout brouter. Cela faisait longtemps aussi que je ne l'ai pas monté sans embouchure, ça se sent. 

Transitions pas mal du tout, surtout les descendantes, mais direction très aléatoire, malgré stick en renfort. 
Je sors de la séance sur quelques bonnes choses, mais pas très fière de moi, me demandant si je n'avais pas foiré quelque chose avant, qui gâche le chemin de la monte en licol... 
Catherine est là pour entendre mon scepticisme, elle me dit : "Y a des jours avec et des jours sans". 

C'est dingue comme on l'accepte mal, ça. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de jour "sans", et je vois comment ça peut prendre la tête alors qu'effectivement, ce n'est qu'une séance ! Mais on remet tout en question, sans considérer ça comme faisant partie du chemin normal. Du coup ça me fait une réflexion intéressante sur ma propre réaction, et je finis bien sûr par digérer le jour dur, où malgré tout il y a eu des chouettes réponses. 

Mi-novembre 

Monté en filet dans la grande carrière, travail beaucoup au pas, songeant à une phrase que j'aime bien :  "depuis que je suis vieux je travaille beaucoup plus au pas. J'ai remarqué que les chevaux progressaient beaucoup plus vite depuis."  C'était un commentaire fb de je ne sais plus quel écuyer. L'importance du travail au pas... 

Je cherche un contact constant mais léger avec la bouche, et commence à apercevoir des sensations intéressantes. Tellement que j'en oublie presque les pauses, m'oblige à en donner.

Trot plus anarchique, je cherche la précision dans la direction. 
Galop demandé avec plus de poids à l'extérieur, car je l'ai revu galoper comme ça en liberté, contre-incurvé en fait, et à l'aise. "Mais oui ! J'avais oublié que naturellement ils ont moins de mal à galoper avec le bout du nez à l'extérieur !"
J'insiste un peu sur le galop, part plus facilement à droite qu'à gauche, et garde plus facilement aussi. Bonne direction au galop.
Transitions descendantes trop brusques, en fait à la voix il pile presque (trop efficace, j'ai déjà connu ça) et même quand je modifie ma position ça peut arriver aussi. A nuancer donc sur les prochaines séances.

Pendant le travail au galop j'ai abordé une barre par terre que Calypso a passée deux fois bien sans perdre l'allure, ce qui est chouette parce qu'il y a quelques séances il s'arrêtaient devant une barre abordée au pas. 

J'hésite à me tenter un petit obstacle : faudrait que je le refasse à pied d'abord, me dis-je. Ou pas, me réponds-je. Profitant de son dynamisme du jour, je l'amène devant un petit vertical installé, et nickel dès la première fois !! Saut dans la foulée, sans toucher, calme derrière. 
Transition au pas un peu plus loin, je descend et laisse sur cette nouveauté réussie. 

Fin novembre

 : 

Monté en filet dans la grande carrière. 
Le pas est top,  je commence à demander une légère incurvation sur des courbes larges, et à demander une réponse à la jambe intérieure pour des minis cessions latérales. 

Au trot, je me rends compte que c'est moins bien comme souvent, mais je vois vite pourquoi : "J'arrive pas à mettre de jambe !" Encore un problème personnel et pas du tout Calypsoyen (oui, Calypsoyen, c'est mon blog je mets les mots que je veux). 
J'ai tendance à monter avec peu de jambes, donc forcément quand j'en ai besoin, elles mettent du temps à se bouger. Ah ah. 

Je travaille les transitions : arrêt / trot, ça vient pas mal. J'aime la bonne différenciation que Calypso fait entre l'action isolée de la jambe intérieure et celle deux jambes d'impulsion, c'est cool.


Galop dur, ma position n'est pas assez stable ni fine. Ça plus la chaleur, ça donne un manque d'énergie et d'envie certain. Pas grave, je reste sur un départ correct et stoppe la séance. 

Journal de Calypso [16]

Début novembre : 

Dans le rond de longe. J'ai installé de quoi mettre un obstacle, pour l'instant ce n'est qu'une barre à terre. Calypso se montre super énervé de devoir passer dessus, vu qu'il a aussi la frite ça donne un début plutôt pas calme du tout, alors que je ne lui demande pas encore grand chose de précis. Ruades, dos rond, etc.  Bon, j'attends, quand il a finit de s'agacer tout seul je commence à lui redemander juste de tourner au pas et au trot, en passant toujours sur la barre. 

Il est en liberté au fait. Je le laisse hésiter, mais cale le stick un peu derrière quand il cherche à faire demi-tour. "Vas-y quand même" et il y va ; 

Ensuite je passe juste devant lui sur la barre en l'invitant à me suivre, ce qu'il fait tranquillement, et accepte de s'arrêter tout proche de la barre; 

Longue pause.

Je monte l'obstacle, pas beaucoup. Envoie Calypso au trot, il ne s'arrête pas mais essaie d'enjamber à moitié, saut moche. 
Essai suivant il touche, pas grave je ne relève pas, de toute façon il est assez vexé tout seul. 
Essai suivant, ça passe bien :) Pause. 

Je monte un peu plus l'obstacle, envoie, super aux deux mains. 
Dernier envoi au galop, saut nickel au premier passage, je laisse là-dessus.




Comme mon stock de pommes/carottes a disparu dans différents gosiers, je demande aux filles d'aller chercher du pain dur à la cuisine, Léa m'en ramène pleine de bonne volonté : "c'est du pain complet, c'est bio !" Calypso ne daigne même pas faire semblant d'aimer. Le pain dur, c'est pas son truc. 


8 Novembre : 

Challenge ! C'est un concours de saut d'obstacle ou de maniabilité organisé pour les cavaliers du club. 

Je me suis dit que ce serait sympa de participer avec Calypso ! A l'épreuve de maniabilité, donc, vu que nous n'avons pas encore abordé ce vaste territoire du saut d'obstacle saut la dernière séance. 

C'est surtout le moyen de tester Joli Coeur dans l'agitation (relative) d'un jour de concours, avec les chevaux et poneys qui circulent plus que d'habitude, la musique, les gens... 

Je ne l'ai pas détendu dans la même carrière que les autres, pas de prise de risque inutile... Il est tout à fait calme malgré l'agitation.

Le parcours se fait plutôt bien, première fois qu'on passe les pneus, il prend le galop en fin de parcours, je le laisse faire sans mauvaise surprise. Bref, c'est chouette !

Calypso gagne son premier flot, ah ah ! (J'étais hors-concours normalement, mais j'ai accepté un flot quand même ! Maintenant il est à Paris)




Début novembre :

Après la balade montée avec Magali en guide, je tente d'emmener calypso à pied sur la route. Ma colloc qui vient au club pour la première fois est ok pour une balade : "je te préviens ça sera sûrement lent... et pas éloigné."
Descente du trottoir compliquée et longue à venir, encore. 
Ça finit par venir. Le cheval broute, s'inquiète des voitures qui passent, une fois le premier moment passé il marche d'un pas plutôt dynamique jusqu'au sentier. 

Là-bas, tout va bien jusqu'à ce que : tension dans la longe "ah bon" : Calypso part droit sur le sentier au petit galop. 

"Tu n'as pas peur qu'il s'échappe ? demande ma colocataire
- En fait là je ne l'ai pas lâché exprès, mais il faut faire comme si. Calypso ? 
- Ah !"

Rester calme, je le vois faire demi-tour comme s'il allait repartir sur la route au galop en passant à travers nous (à travers nous, ça doit être douloureux pour nous), je bloque juste la direction avec le stick (moi je saurai l'éviter mais la colloc pas si sûr...), il dévie dans le champ de canne, s'arrête pas loin en mode mannequin. Je chantonne, m'approche, le tient. "Fiou."

Le retour est fort tournoyant. "Pourquoi tu le fais tourner chaque fois comme ça?"
"Parce qu'en ligne droite j'ai aucune chance de le retenir, et qu'il est bien trop pressé de rentrer à mon goût".
Main à la muserolle, et petits cercles pour garder une apparence de contrôle, donc. On arrive au club sans autre perturbation, il marque l'arrêt avant le club house comme l'autre fois monté.

Conclusion de ma colloc : "Ben dis donc, il faut être patient quand même !" Ah ah ! Effectivement

Début novembre : 

Balade montée avec Qorik et Anne-Marie ! Première fois proche d'un autre cheval. 

Trottoir : encore totale galère. Là nous pouvons observer qu'il n'en a rien à faire que Qorik descende super bien sur la route plusieurs fois et s'éloigne. Lui, il ne veut pas descendre sur la route, qu'importe de rester seul ! Il est indépendant. 

Bref, je descends de cheval et finis par y arriver en marchant en essuies-glaces sur la chaussée (de droite et de gauche). Je remonte, nous marchons. On va loin ! Bien plus loin qu'avant ! Genre le triple des dernières distances. 

Pas de soucis avec Qorik, il ne cherche pas à s'en rapprocher ni ne s'énerve de sa présence.

Au milieu du sentier suivant, gros émois pour suivre le vélo sur la route lointaine. Je sens monter la pression, Anne-Marie aussi. 
Nous organisons un demi-tour stratégique. Un petit trot quelques foulées que je permets, reprise du pas facile (ouf) et le retour est plutôt calme.

Mi novembre :

Je viens le matin exprès pour monter Calypso, mais en le sortant du paddock je le découvre affamé d'herbe. C'est une image, il n'est pas du tout affamé, nourrit au foin et aux granulés mais c'est sûr qu'il n'a pas la possibilité de brouter dans son paddock. 
Je vais le panser quand même, puis au lieu de mettre la selle, je le lâche dans la carrière de dressage. Il y restera 3h à brouter et à papoter avec les filles dans les paddocks voisins.

L'après-midi je selle finalement, mets le filet. J'ai prévu de travailler la précision de la direction, dans la carrière de dressage. Ça marche plutôt bien puisque je nous propose de dérouler la club3 grand prix (un ensemble de figures apprises par coeur par les cavaliers qui sortent en concours de dressage, mouvements basiques), d'abord en pensant la faire toute au trot, puis finalement nous passons avec les vraies allures ! C'est à dire avec le cercle et les demi-cercles au galop, même si les transitions n'étaient pas tout à fait nettes. La moins belle allure est le pas, à mon goût ;


En tout cas très très contente de cette séance.  

vendredi 30 octobre 2015

Journal de Comm Calypso [... 15]

Depuis, nous avons monté encore quelques fois, curé les pieds souvent, en mangeant le foin d'ailleurs on peut garder le pied autant qu'on veut, ah ah. 

Un jour : 

Magali, la propriétaire de Calypso qui était en vacances a pu le revoir travailler, constater les avancées, et même monter dessus :) 
Travail en liberté dans le rond de longe avant de la faire monter, Joli Coeur n'est pas aussi réceptif qu'il peut l'être, il avait de l'énergie à dépenser. Mais gentil comme d'habitude, donc une fois sûre de mon coup je l'ai placé à côté du montoir et Magali est monté en douceur. J'avais prévu de lui faire jouer le rôle de passager clandestin et de longer, mais finalement je me suis dit qu'il serait probablement plus content et donc motivé s'il était travaillé d'en haut en side-pull plutôt qu'en longe. Du coup je l'ai lâché directement, restant proche puis moins proche. 

Il teste un peu, comme il me teste, se déconcentre facilement "un joli tournant au pas ooooh, une jolie touffe d'herbe !"  mais reste très coopératif et en tout cas pas énervé ni buté. Donc on prend le temps, j'aide par le placement 

Magali et Calypso ont marché, testé les arrêts, et même trotté un peu, tout cela calmement et tout en sourires. Encore un bon moment :) 

Un autre jour : 

Calypso a fait une séance de longe avec l'autre moniteur aussi, prise de contact puisqu'il va falloir passer le relais. (Je pars pour la métropole dans 2 mois) J'étais impatiente de voir le comportement de Calypso avec un autre longeur... Il a été très mignon ! Pas de demi-tours, rien de très dramatique en fait. 
Il a juste fait des demandes qui n'ont pas toutes été comprises par le longeur, un peu sur la défensive, donc j'ai essayé d'expliquer un peu les choses au fur et à mesure qu'elles se passaient. Et surtout faire baisser la pression, ça a marché puisque tout s'est bien déroulé jusqu'à la fin. 

Jeudi 29 Octobre : 

Monté en filet (son nouveau filet tout neuf, le mors lui plait bien, résine double-brisure et aiguille). 

Je lui ai présenté la rampe comme montoir, première fois. Il a d'abord monté dessus, alors que c'est moi, qui doit monter sur la rampe pour monter sur la selle. Une fois ce détail réglé, c'était bon, immobilité parfaite quand je grimpe, avec tournage de tête pour la friandise quand même. (J'avais prévu). 

Nous allons sortir du club pour la première fois, Magali m'accompagne à pied. "Si jamais il fait demi-tour et part au galop tu l'arrête !" 
Nous allons passer le portail, ça c'est bon, attendons sur le parking. Calypso zieute Rose dans son paddock, la jolie Rose, sémillante, etc... "uh uh uh uh" Ah oui mais non, je ne tiens pas à participer à votre rencontre de drague depuis la selle. Je garde les distances. 

Nous voyons passer pleins de voitures, alors que d'habitude y'a personne, quoi : ça me rappelle "Truman Show" (comme pleins de trucs, car ce film est génial). Finalement quand le trafic cesse, je demande à Calypso de descendre du mini-trottoir (quelques centimètres), c'est là que je me rend compte qu'il ne veut pas, descendre. Ah bon ? 
Il baisse un peu la tête vers la chaussée, je laisse faire bien sûr en continuant à l'encourager, Magali aussi qui lui montre le bon exemple en marchant bravement sur la chaussée. 
Il tente quelques demi-tours tout en discrétion pour rentrer au club : ben non, on va sur la route ! 

Au bout de... longues minutes, hésitations, etc, il pose un pied "OUIIII ! Bravo !!!" Et enclenche, nous pouvons donc traverser la route et passer de l'autre côté où de la jolie grande herbe bien verte nous attend. Ça c'est chouette ! 
Etape suivante : les chiens des maisons voisines. Qui non seulement aboient, mais aussi sautent un peu sur le portail, bref, sont bruyants. 

C'est mois problématique que le trottoir ^^ Nous passons donc, pas à pas, le dos d'âne avec peinture incorporée, les panneaux de signalisation, une grande flaque... ah non pas la flaque, on passe à côté. 

En prenant le temps nous allons jusqu'à un sentier entre deux champs de cannes, genre à ... 60 mètres du club ptêtre (aucune notion des distances bonjour !). Nous croisons des voitures, une camionnette, Joli Coeur se contracte un peu mais reste sur place comme je le lui demande. 

Pour le retour, on a un pas plus allant, mais il hésite de nouveau en approchant du club. On évite encore la flaque, la remontée sur le trottoi se passe nickel par contre! "Bien ! Maintenant on redescend." Il hésite encore, mais quelques secondes seulement et descend en biais. Nous faisons encore l'aller-retour, ce dernier passage est droit et presque fluide. 
Entrée dans le club, Calypso se tient haut et souffle "mais quel est cet endroit ?" ah ah ah. 
Magali trouve de quoi il a peur : Ponpon qui nous regarde revenir avec de grands yeux ronds depuis sa chaise sur la terrasse. (C'est le chat. Le terrifiant chat du club)

mercredi 14 octobre 2015

Journal de comm [Calypso] 14

Ces derniers temps... 

Une séance montée en Bridless, les pieds ont été donnés et curés en 2 minutes. 

La première fois dans la carrière de dressage, je l'avais laissé gérer un peu la direction, sans viser grand chose. Je demandais juste le contrôle de la vitesse. 
Donc cette fois je me sers un peu plus de la piste et tente quelques demandes plus précises. Il répond bien, super bien aux jambes aussi, pas besoin de lui refaire trop de leçons avec le stick. 

Une autre séance de longe 

J'ai mis le mors avec le filet sans muserolle, pas de muserolle parce que je veux bien qu'il teste l'ouverture de bouche et autre, et qu'il constate tout seul que ça ne fait pas tomber le mors, d'ouvrir la bouche. En même temps, je comprends l'agacement que ça doit être, les premières fois. Un truc dans la bouche qui justement reste "coincé", comme un brin de céleri ! (Déjà que le céleri c'est pas bon !) 
Et sinon mauvais point pour moi, j'ai pas du tout préparé Calypso à recevoir le mors, genre en le manipulant d'abord niveau de la bouche et en désensibilisant. Du coup je l'ai mis un peu "à l'arrache" (sans arracher quoi que ce soit hein, c'est une expression...) 

Bref, au fait c'était mon mors olive double-brisure en alliage "je sais plus quoi mais c'est sympa". 
Une fois qu'il eu fini de voir que ça ne bougeait pas et qu'il a fermé un peu la bouche je lui ai mis le licol étho par dessus, et attaché la longe sur le licol. En route pour le rond de longe. 

Qui est un peu inondé des dernières pluies, rien qu'à l'entrée il y a une jolie grande flaque que Calypso hésite à franchir. "Quelqu'un a-t-il déjà testé la profondeur de ce lac ?" 
J'attends, je redemande par un peu de pression sur la longe (j'ai traversé, moi, j'suis une warrior), il baisse pas mal la tête, observe son reflet ... Au bout de deux longues minutes me semble-t-il, il finit par sauter mollement au-dessus de l'eau, fâché d'avoir du fournir cet effort. 


Ensuite, l'idée c'était de voir si avec le reste du travail, les longues rênes, la monte, etc... La longe se passerait mieux cette fois, parce que la dernière séance de longe "classique" était encore carrément ardue, avec des demi-tours, etc... 

Bref, je commence à envoyer à droite, ça part bien, j'essaie de rester bien attentive à ses soupçons de départs à l'inverse du sens prévu, et de désamorcer avant qu'il le fasse vraiment. En relâchant un peu la pression, ou au contraire en demandant un peu plus le postérieur interne. 
Du coup, ça se passe Vraiment Vraiment bien !! J'ai quelques arrêts magnifiques à la voix et à la respiration, des changements de main par l'intérieur, des rameners assez fins, alors qu'on a pas spécifiquement travaillé ça. Donc, super super ! 

Autre séance montée 
en filet simple et sidepull 

Pour le mors cette fois j'ai écrasé un quartier de pomme dessus. Mais ça n'a pas suffit à le rendre très très alléchant, donc il a cherché à capturer l'odeur mais sans prendre le mors... Enfin il a finit par accepter le mors aussi. 
J'ai laissé les rênes en guirlande autour de l'encolure, puis enfilé le sidepull par dessus le filet. 
SIDEPULL > Comme un licol avec des rênes attachées à droite et à gauche de la muserolle. (mais en plus joli et en anglais) 

Ensuite en route pour la carrière de dressage de nouveau. J'ai eu peur une fois, on a failli se manger les barrières, en mode "la tête de mon cheval ne répond plus", puis heureusement il a tourné au dernier moment. 

Sinon, j'ai eu la sensation de quelques batailles un peu trop violentes, (juste niveau du poids dans les rênes, quoi) mais finalement, grâce aux vidéos de RoMaNe, j'ai du admettre (c'est un truc chouette à admettre, ceci dit) que ça s'est plutôt bien passé ! 
On a pu faire de jolies figures de manèges, dont une serpentine de 4 boucles ! (J'aime les serpentines). Des cercles, un peu durs au début mais finalement great, de 15 mètres. 
Et des supers départs au galop, à la voix et sans baissage de tête, avec transition tranquille au bout de la longueur. 
J'ai insisté une fois pour essayer d'avoir un tournant au galop, mais non, c'était dur. Tant pis, on est resté au trot. 

Et je n'ai pas touché aux rênes du filet, seulement celles du side-pull. Je m'étais dit que j'allais m'en servir pour l'habituer un peu au contact, mais en fait non. Pas envie. 


Encore une séance montée 
La dernière à ce jour, il y a quelques jours déjà (là c'est les vacances scolaires, et du coup j'ai moins de temps) 

J'ai mis uniquement le filet cette fois, avec la muserolle française pas serrée du tout. Et comme j'avais envie d'avoir un peu plus de place pour galoper, j'ai tenté la grande carrière ! Ah ah ! 
Bon, par contre, ça paraissait une bonne idée dans la théorie, sauf qu'une fois dedans, je me suis rendue compte qu'on aurait plus de place pour galoper mais aussi pour perdre le contrôle... Enfin je me suis rassurée en jetant un oeil à toutes les belles barrières qui nous entouraient. 

Je monte sur mon beau cheval qui ne bouge pas, (je lui ai demandé plusieurs fois de ne pas bouger. Et aussi de ne pas démarer en trombe une fois moi sur son dos. Et aussi de ne pas baisser la tête. Tout ça. Mettons les chances de notre côté.) 
Il était très sage, je respire, nous partons au pas, et puis là ... Un petit courant d'air dans mes cheveux, inhabituel. "Ah, ... ma bombe !" Je l'avais oubliée à la barre d'attache. Du coup, obligée de redescendre après ce super montoir ! Zut. 

Je descend, je ramène Calypso vers la sortie, ouvre la barre du portail et la pose au sol, commence à passer... Calypso bug, il ne veut pas marcher par dessus la barre. AH. "Ben si, viens, c'est pas dangereux !" Puis je réfléchi, et je me dis que le fait qu'il ai un peu peur de la sortie et hésite à la franchir, ça pourrait m'être utile ! (Un jeune cheval de sa famille nous l'a déjà sauté  sans permission avec son cavalier pour terminer la séance plus tôt que prévu). Bref, je lui précise : 
"Bon ok, c'est très dangereux !! Mais quand je te le permet, tu peux le faire." Hin hin hin, machiavélisme quand tu nous tiens. 

Une fois la bombe sur la tête, nous retournons dans la carrière, je refais un nouveau Superbe montoir (on se spécialise là-dedans nous, les montoirs superbes). 
Une fois en place, je respire (oui, encore... en fait ça m'arrive souvent de respirer. C'est pratique.) Je me met en tête que tout va bien se passer, que mon cheval ne va pas se vexer parce qu'il ne connaît pas les actions du mors et donc partir en bodom bodom la tête en bas. 
Ok, phase test, on part au pas, ça, ça marche. Allez, on tente un arrêt... Je reprends sur les rênes, mains un peu hautes (j'essaie d'appliquer les principes que je lis et que je trouve cools, des fois, genre "action sur la commissure des lèvres"), et bon, il résiste un peu, même il résiste beaucoup, je termine donc par une action sur le côté pour finaliser l'arrêt quand il commence à trop peser sur les rênes. Je récompense comme si ça avait été parfait. "Bravoooo !" Parce que déjà, s'arrêter, c'est super ! Mieux que foncer dans une barrière, quoi. 

On repart, je redemande, et cette fois pas la peine de fléchir, j'ai un arrêt droit ! Woohoo ! Une fois rassurée sur les freins de ma monture, je reste encore un bon moment au pas, on fait le tour de la carrière, on regarde les potes du cross de loin, on va dire bonjour à Vito et Djinn dans leurs paddock, etc... Enfin bonjour de loin aussi, parce que Vito et Joli Coeur sont en train d'un peu trop vouloir se rapprocher donc j'interromps les présentations avant que ça bondisse. 

Ensuite, bon déroulement de séance, on trotte, on fait pas mal de transitions, des tournants, il y a des tournants qui passent assez mal, mais il ne charge pas à l'opposé, il se tort juste. Du coup je peux rattraper le coup au fur et à mesure et finir par aller où je l'ai décidé. C'est sympathique. J'ai juste quelques foulées de galop, non demandées mais que je permets volontiers pendant une accélération du trot. Pas de soucis, il ralentit et je ne redemande pas. Le trot me suffira pour la première fois en mors dans tout cet espace. 

A la fin il y a deux chevaux dans la carrière d'à côté, dont une jument, je passe à côté pour voir, pas de réactions d'excitation ni trop de perte de concentration, c'est chouette. Bientôt on pourra essayer dans la même carrière ! 

Voilàààà ! 

Bref, ça progresse vite et bien dans le calme et l'amitié. See you !